dimanche 22 janvier 2012

Bertrand Cantat - HISTORIQUE


Le « Cycle des femmes »[VOIR A Namur (Belgique)Lieu : Théâtre Royal de Namur Date : S. 21/1 et D. 22/1 2012]

Le 5 avril 2011Le Devoir, un quotidien de Montréal, annonce que Bertrand Cantat, Pascal HumbertBernard Falaise et Alexander MacSween ont écrit la musique du spectacle de Wajdi Mouawad Le Cycle des femmes : trois histoires de Sophocle qui sera présenté lors du festival d'Avignon puis au Théâtre du Nouveau Monde (TNM) de Montréal7,8. Cette invitation d'intégrer Bertrand Cantat à la pièce crée la controverse à Avignon où par absence de coordination des différents organisateur Jean-Louis Trintignant est lui aussi programmé avant qu'il ne se retire9 (tout comme le fit Cantat quelques heures plus tard), et au Québec10. À la suite de cette controverse, le TNM annonce que Bertrand Cantat ne montera pas sur la scène du théâtre11. Un des motifs de la vive réaction au Québec tient au fait que Bertrand Cantat jouerait dans des pièces sur les femmes et dans lesquelles la violence envers les femmes n'est pas exempte12. Finalement, c'est au Rocher de Palmer à Cenon, près de Bordeaux, que ce projet voit le jour, du 28 juin au 2 juillet13. Le 17 novembre 2011, la musique de ce spectacle sort dans un album publié sur les plateformes de téléchargement légale sous le titreChœurs.
Marqué par BaudelaireMallarméLautréamontRimbaud et Maïakovski, il évolue, à partir de l'album Tostaky, vers des textes plus concis et imagés.
Certains textes figurant dans 666.667 Club, sont ouvertement politiques : il dénonce la montée du Front national dans Un jour en France, le culte de la réussite et de la vitesse dans L'Homme pressé, la mondialisation dans Fin de siècle...
En avril 1999, Bertrand Cantat marque son opposition aux lois relatives à l'immigration et se produit avec le groupe pour un concert de soutien au GISTI (Groupe d’information et de soutien des immigrés), sur l’initiative de Rodolphe Burger de Kat Onoma. Têtes Raides les rejoignent dans cette aventure, qui a donné lieu à plusieurs concerts pour la liberté de circulation. En 2002, Bertrand Cantat et Noir Désir improvisent, avec les Têtes Raides, Dominique A, Yann Tiersen et Rodolphe Burger, quatre concerts en France en réaction à la qualification de Jean-Marie Le Pen pour le second tour de l'élection présidentielle française.
Lorsque son groupe reçoit la Victoire de la musique pour l'album rock de l'année et le clip de l'année le 9 mars 2002, Bertrand Cantat prend la parole pour haranguer le groupe Vivendi — dont dépend leur maison de disques Universal — et son président, Jean-Marie Messier. Il lui reproche une certaine récupération de leur nom comme alibi culturel quant à la diversité dont se prévaut le premier label français. Cet incident marque les esprits avec cette phrase : « Et si nous sommes tous embarqués sur la même planète, on n'est décidément pas du même monde ! ».